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mercredi 10 avril 2013

Le grand orchestre naturel : la faune capitule.

Avez-vous remarqué ? Ce silence que certains qualifieraient de paisible et angoissant pour d'autres...
La forêt se tait peu à peu et certains le prouvent :


"J'ai enregistré plus de 15 000 sons d'espèces animales et plus de 4 500 heures d'ambiance naturelle. La triste vérité est que près de 50 % des habitats figurant dans mes archives récoltées au cours de ces quarante-cinq dernières années sont désormais si gravement dégradés que beaucoup de ces paysages sonores naturels, naguère si riches, ne peuvent plus être entendus aujourd'hui, même approximativement, sous leur forme d'origine." Bernie Krause, musicien US.

Alors pourquoi ce silence progressif ? Disparition ou cacophonie humaine ?

"Les deux. L'extraction minière, l'exploitation forestière, l'étalement urbain, et la pollution qui en résulte, réduisent la superficie des habitats sauvages. De même, en noyant les sons naturels de la biophonie et de la géophonie (les sons provenant d'éléments naturels tels que le vent, l'eau, la pluie et les mouvements du sol) sous notre cacophonie, nous perturbons ou détruisons la nature elle-même."

Etudier la notion d'"écologie des paysages sonores" pour préserver cet orchestre naturel :

Bryan Pijanowski et son équipe de Purdue University (Indiana) et d'autres, àMichigan State University, sous l'impulsion de Stuart Gage, ont été parmi les premiers scientifiques à reconnaître l'intérêt d'étudier les paysages sonores naturels holistiques plutôt que de simples enregistrements de chaque espèce.
Ces méthodes anciennes se limitaient à la capture fragmentaire des appels et chants d'espèces individuelles, essentiellement des oiseaux. Plus tard, ces techniques ont été élargies aux grenouilles et aux mammifères. De mon point de vue, elles revenaient à tenter de comprendre la Cinquième Symphonie de Beethoven en isolant la voix d'un seul violon sans entendre le reste de l'orchestre.
L'écologie du paysage sonore se révèle, elle, un excellent outil diagnostique pour évaluer l'état de santé des divers habitats naturels et mesurer, entre autres, l'impact d'événements tels que le réchauffement climatique.

Source : LeMonde.fr

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